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samedi 16 janvier 2016 à 10h

Agora libre : ZAD de Notre-Dame-des-Landes, attentats, état d'urgence

Invitation à la rencontre, au brassage, au partage d'idées, d'inquiétudes, d'analyses mais aussi de plaisir !

Il y a « de sérieuses raisons de penser » que nous entrons dans une époque très peu favorable à la contestation. Attentats, état d'urgence, guerre, répression, délation, actes et paroles racistes et islamophobes, tout cela donne un mélange explosif au goût très inquiétant.

Ce sont évidemment les populations musulmanes ou arabes et les jeunes des « quartiers » qui les premiers subissent une humiliante suspicion et les actes répressifs. L'état d'urgence s'annonce durable, en France comme ailleurs. L'argument de terrorisme permet déjà tous les dérapages et risque, bientôt, de servir massivement à museler toute opposition.

Un blog du journal Le Monde, difficilement soupçonnable de « radicalisme » ou de « gauchisme », recense les cas où des personnes qui n'ont rien demandé se retrouvent face à la brutalité et l'arbitraire.

Dans le monde, des centaines de milliers de personnes sont jetées sur les routes par la guerre, qu'elle soit militaire, civile, économique ou climatique. Sur le ton de mépris habituel on nous parle de « crise des migrants ». C'est avec ces migrant·e·s de la crise que nous voulons, et devons, imaginer le monde de demain.

Que se passera-t-il si l'État décide d'expulser la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, haut-lieu et symbole de la résistance au modèle économique et politique capitaliste ? Doit-on craindre de nouvelles victimes, des blessé·e·s, des mort·e·s ? Doit-on s'attendre à la systématisation des mesures d'urgence à toutes les oppositions ?

À la ZAD, la lenteur et la profondeur des relations humaines s'opposent au mode de vie managérial globalisé : prendre le temps d'écouter et de construire ensemble ce dont on a besoin au lieu de multiplier les moyens de communication et de monologue et de bétonner le paysage pour faire de la « croissance ».

Nous vous invitons à affirmer notre solidarité à la ZAD, aux migrant·e·s et à toutes les victimes de ce monde et à ceux qui s'y opposent.

Voilà une vraie urgence !

Nulle télé ne nous sauvera. Ne restons pas assigné·e·s chez nous en attendant que la tempête passe.

10h-12h : Atelier de pizza et de soupe, amène tes légumes et ta garniture. Prix libre

15h Assemblée et débat public : Attentats, état d'urgence, migrants, ZAD : comment vivons-nous tout cela, comment nous l'analysons et qu'en faisons nous ?

Tout l'après-midi : Panneaux d'informations, info-kiosque, rencontres, musique, clown...

À partir de 18h : cinéma en plein air.

Ensuite : grillades d'agneau, soupe... et fête de clôture provisoire.

Pour venir et participer : pas besoin de papiers d'identité, de papier-monnaie ni d'appartenance à quoi que ce soit !

La place publique est à nous toustes !

Une initiative du Collectif Idées fixes.

« Lorsque les nazis sont venus chercher les communistes,

je n'ai rien dit,

je n'étais pas communiste.

Lorsqu'ils ont enfermé les sociaux-démocrates,

je n'ai rien dit,

je n'étais pas social-démocrate.

Lorsqu'ils sont venus chercher les syndicalistes,

je n'ai rien dit,

je n'étais pas syndicaliste.

Lorsqu'ils sont venus me chercher,

il ne restait plus personne

pour protester. »

1942 par Martin Niemöller, pasteur et théologien allemand, arrêté en 1937 et envoyé au camp de Sachsenhausen. Il est ensuite transféré en 1941 au camp de concentration de Dachau. Il est libéré en 1945.

Lien : https://04.demosphere.net/rv/1225